Le Morvan est un petit massif montagneux de 300 à 900 m d’altitude, situé au croisement des 4 départements qui composent la région Bourgogne. Il constitue les prémisces du Massif Central.
Situer le Morvan
Géographie, sites à visiter et manifestations→ voir en page 2
Histoire :
Le Morvan s’appelait autrefois « Morvand« , constitué de deux mots celtiques qui signifiaient « Noires-montagnes » ou « Mer de montagnes ».
Le début de l’Histoire du Morvan se confond avec celle de la région Bourgogne et même avec l’Histoire de France.
L’époque gauloise
En effet, les Eduens, peuple gaulois qui habitait notre région au IIème siècle avant J-C, avaient pour « capitale » Bibracte, place-forte située au Mont-Beuvray (861 m) à la pointe sud du Morvan. C’est à Bibracte que Vercingétorix fut nommé « chef de guerre » des peuples gaulois contre Jules César, en -52 avant J-C.
Bibracte, grande cité gauloise est alors peu à peu abandonnée, au profit d’Augustodunum, ville gallo-romaine qui deviendra la ville d’Autun.
Moyen-Âge
Jusqu’à la fin du Moyen-Âge, le Morvan ne connaît pas de spécificité historique. Zone de petite montagne, avec un habitat très dispersé, le Morvan est un pays rude et relativement isolé.
Activités traditionnelles de l’époque moderne
Le flottage du bois
C’est au milieu du XVIème siècle que commence l’épopée du « flottage du bois » : Paris manquant de bois pour se chauffer, la proximité du Morvan, très boisé et situé en amont de la capitale, va permettre le transport du bois par voie d’eau.
Cette activité se décompose en plusieurs étapes, sur 18 mois :
– abattage des arbres en hiver,
– vente des bûches sur la « foire au bois » à l’automne suivant et marquage des bûches selon leur acheteur,
– puis premier trajet des bûches jusqu’à différents points de rassemblement (« petit flot » de la technique à bûches perdues, voir ci-dessous)
– au cours du second printemps, écoulage jusque dans la vallée (le « grand flot »), récupération et tri des bûches selon le marquage
– à la fin du deuxième été, descente en « trains » ( voir ci-dessous)
Deux techniques sont combinées pour le flottage du bois :
– le flottage « à bûches perdues » : les bûches flottent librement, emportées par le courant naturel grossi par le lâcher des retenues des étangs en amont (le petit flot) pour la première partie du trajet. Cette technique est renforcée au printemps avec la montée naturelle des eaux associée à l’écoulement de retenues d’eau (le grand flot), pour la seconde partie du trajet jusqu’aux ports de Clamecy (Nièvre) ou Vermenton (Yonne)
– le flottage « par trains » : une fois récupérées et triées dans la vallée, les bûches sont regroupées en coupon puis assemblées en train (en radeau) de 75 m de long et comportant 200 stères de bois. Chaque train est conduit par deux hommes, un flotteur qui dirige à l’avant et aide au franchissement des obstacles, aidé d’un apprenti à l’arrière, pour la dernière partie du trajet jusqu’à Paris.
Au début de l’été, des joutes sur l’eau désignent le « roi sec » qui sera le chef des flotteurs, à la fois organisateur des opérations et porte-parole en cas de conflits ou de grèves.
La tradition du « flottage du bois »perpétuée à Clamecy, dans la Nièvre. |
Cette activité occupera une place importante, mobilisant hommes, femmes et enfants dans le Morvan ; et perdurera jusqu’à l’avènement du charbon comme moyen de chauffage, vers 1920.
Cependant, la région reste économiquement pauvre.
Aussi, au XIXème siècle, deux autres activités connaissent une forte croissance : les nourrices morvandelles et les galvachers.
Les nourrices
Les nourrices morvandelles: on distingue deux catégories –> les nourrices sur lieu, et les nourrices sur place
- – les nourrices sur lieu : il s’agissait de jeunes femmes qui quittaient le Morvan pour être employées à Paris, pour allaiter et élever les enfants de familles bourgeoises. Elles étaient bien traitées, et outre leur salaire, recevaient vêtements et cadeaux de la part de la famille. Elles pouvaient même rester quelques années comme « nourrice sèche » pour prendre en charge les jeunes enfants. Lorsqu’elles revenaient dans le Morvan, ces femmes rapportaient une bonne part de leur salaire, ce qui a donné lieu à l’appellation « maison de lait » pour les maisons construites ou rénovées grâce à cet argent. Les nourrices de retour au pays répandaient également la culture et les moeurs parisiennes
- – les nourrices sur place : à l’inverse, ces nourrices restaient dans le Morvan, mais recevaient chez elles des « petits Paris » (des enfants Parisiens), qui leur étaient généralement confiés par l’Assistance Publique.
Les galvachers
L’étymologie du terme « galvachers » est incertaine, mais il ne semblait pas très glorieux.
Les galvachers étaient des paysans qui partaient « se louer » avec leurs bœufs et leur chariot afin de réaliser des travaux agricoles ou de transports dans d’autres régions. Ils quittaient leur village au printemps et revenaient à l’automne.
Différentes races de bœufs ont été utilisées pour ce travail, mais ce sont bien entendu les bœufs charolais qui furent les plus utilisés par les galvachers du Morvan.
Comme pour le phénomène des « nourrices », la galvache s’avérait nécessaire économiquement pour de nombreuses familles, afin de trouver des revenus complémentaires dans des régions plus prospères que le Morvan. De même que pour les nourrices, cela a permis à une part de la population d’entrer en contact avec d’autres territoires et d’autres habitudes de vie, qui ont ensuite contribué au développement du Morvan.
L’époque récente
Ces activités ont cessé peu à peu après la seconde guerre mondiale.
Depuis 1970, le parc naturel régional contribue au développement de ce secteur de la Bourgogne.
Pour tout savoir sur la géographie actuelle du Morvan, ses paysages et ses lacs, consultez la page 2.
Bonjour, et merci beaucoup pour votre documentation.
Je viens à la fin du mois de janvier découvrir cette magnifique région.
Bien à vous tous et vive la nature.
Muriel
Merci pour le commentaire. Fin janvier, vous aurez peut-être de la neige en Morvan, c’est magnifique.
Bonne découverte !
Bonjour,
je compte visiter votre région cet été, votre site est effectivement agréable et permet d’orienter ma destination qui sera essentiellement le parc naturel.
Etant un amoureux des lieux verts et parcourant l’hexagone depuis 1985, et ce n’est pas fini, je conseille tout les vagabonds du bien être à en faire autant, car notre pays est fait de sites très variés et fabuleux.
J’habite au pied du Vercors dans la Drôme, venez, vous aimerez.
Bonne route aux amoureux de la nature
Merci, et oui, il y a de beaux coins partout en France.
Bonne découverte de la Bourgogne et son parc régional du Morvan. 🙂
Bonsoir Florence
C’est Jean-Claude Lecas (Jiclo) des Ombres de Picpus…
Je suis venu voir votre site qui est magnifique… Evidemment c’est tout à fait autre chose que le mien. Quel travail cela a dû être pour le construire…
Mais c’est surtout son contenu dont je veux saluer ici car j’adore la Bourgogne. J’ai vécu pendant plus d’un an à côté de Pouilly en Auxois ce qui a été pour moi une formidable parenthèse hors de Paris. Et il y a quelques années, je venais régulièrement, chaque été, dans le Morvan entre Montigny et Mhère passer quelques semaines. Je suis tombé amoureux ce cette région qui est resté tellement authentique. D’ailleurs nos amis hollandais ne s’y sont pas trompés qui en ont fait leur lieu de villégiature préféré. Je compte bien y retourner…
Je reviendrais car la visite de votre site mérite d’y consacrer un certain temps.
Bonne soirée à vous et je vous retrouve sur le forum WP.
Jean-Claude Lecas
Bonsoir Jean-Claude,
Merci pour ce commentaire et pour vos compliments. Rappelez-vous tout de même que je travaille sur mon site depuis 2012, j’ai donc eu le temps de le peaufiner. 🙂
Je suis Morvandelle (habitante du Morvan) par mes origines familiales, et depuis 2 ans, j’ai acquis une petite maison de vacances … pas très loin de Pouilly-en-Auxois, à 15kms d’Autun. N’hésitez pas à revenir sur le site … et à tester la fonction « Recherche ». 😉
A bientôt sur le forum WP.
vive la Bourgogne chers amis