Exposition de manuscrits bourguignons

Jusqu’au 10 juin 2012, la Bibliothèque nationale de France (BNF) expose les manuscrits des ducs de Bourgogne.

L’exposition – intitulée « Miniatures flamandes 1404 – 1482  » – raconte comment les Ducs de Bourgogne, qui étaient en rivalité avec le roi de France, ont mis les livres au service de leur ambition politique. Les précieux manuscrits servaient d’outils de propagande à la gloire des ducs de Bourgogne.
Les ducs ont fait travailler les meilleurs artistes flamands qui ont donné à l’enluminure toutes les qualités des peintures flamandes.

Cette exposition est accompagnée d’un site internet et d’une application iPad. On peut ainsi zoomer sur les images en haute définition et  écouter le commentaire sonore des peintures.

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Article réalisé grâce à une info France 3 Bourgogne

Pour en savoir plus :

Textes extraits et retranscrits à partir du site Internet consacré à l’exposition :

C’est en 1384, à la mort du comte de Flandre, que sa fille Marguerite hérite du comté. Or, elle a épousé 15 ans plus tôt Philippe le Hardi, duc de Bourgogne (voir la page Histoire de la Bourgogne). Une période bourguignonne commence alors pour les Pays-bas et toutes les régions du Nord et de l’Est, de la Franche-Comté à la Hollande, en passant par l’Alsace et la Belgique, car les ducs de Bourgogne élargissent leur domination sur ces régions par mariages, confiscations ou héritages successifs. Cette période prendra fin en 1477.

Les ducs de Bourgogne entretiennent dès l’origine une riche bibliothèque de manuscrits, majoritairement en français et, pour près de la moitié d’entre eux, enluminés. Jean sans Peur prend comme « libraire » un copiste installé à Grammont, en Flandre : Guillebert de Mets. Il reçoit par ailleurs certains manuscrits issus de la bibliothèque du comte de Flandre. Les ducs bourguignons se tournent désormais presque exclusivement vers les provinces des Pays-Bas méridionaux pour enrichir leur bibliothèque. Ils y recrutent désormais les auteurs, traducteurs et copistes, et bien entendu les enlumineurs. La « librairie » de Bourgogne connaît ainsi, pendant près d’un demi-siècle, un grand prestige, tant pour les textes qu’elle contient que pour la splendeur de ses manuscrits.

Au XVe siècle, les Pays Bas connaissent un contexte de prospérité économique, la région devient un intense foyer de création artistique. Afin de s’attacher une clientèle de seigneurs, Philippe le Bon fonde à Bruges en 1430, l’ordre de la Toison d’Or, qui prône l’exaltation de l’esprit chevaleresque et la défense de la religion chrétienne. A partir partir de 1440, il cherche à créer une principauté indépendante du roi de France. La production littéraire et le livre illustré servent alors d’outils de propagande. La littérature bourguignonne prend alors une signification particulière au service d’une ambition territoriale et politique.

Sur le plan littéraire, le XVe siècle bourguignon correspond à l’émergence d’écrits nouveaux. Au-delà des ouvrages de dévotion ou des psautiers, le monde laïc s’instruit désormais dans des chroniques, des chansons de geste, des épopées chevaleresques, des romans courtois ou des livres de chasse. Les livres sont des objets de luxe, richement reliés, ornés et illustrés qui contribuent au prestige de celui qui les possède.
La cour de Bourgogne qui apprécie les romans de chevalerie suscite la composition d’œuvres mettant en scène les aventures de héros issus de la noblesse de Flandre, de l’Artois ou de la Picardie.

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